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Immobilier: la crise multiple les bonnes affaires à Marrakech

Immobilier: la crise multiple les bonnes affaires à Marrakech

De 20 000 DH il y a 4 ou 5 ans, le prix du mètre carré d’un bien neuf ou de seconde main est descendu autour de 12 000 DH. Les prix des logements de qualité n’ont pas bougé.

Les particuliers disposant d’un bas de laine bien garni ont tout intérêt à faire un tour du côté de Marrakech. Avec les fortes baisses des prix des résidences, y acquérir un bien immobilier devient très intéressant. «S’il y a 4 ou 5 ans on demandait en moyenne 20 000 DH le mètre carré pour les biens neufs ou de seconde main,», schématise Othman Benhallam, directeur de l’agence Guy Hoquet dans la ville ocre. Au centre-ville (Guéliz), des appartements commercialisés à 25 000 DH/m2 en 2009 sont proposés à 12 000 DH dès le premier contact, confirme Laurent Hage, directeur de DFY Immobilier. Les promoteurs ou les particuliers les plus pressés de vendre descendent même à 10 000 voire 9 000 DH/m2, selon les relevés de l’agence immobilière Marrakech Connexion.

La baisse des prix concerne principalement le stock des invendus

De bonnes affaires peuvent aussi être dénichées dans des résidences fermées avec jardin et piscine qui ont poussé un peu partout à la périphérie immédiate de la ville, notamment du côté de l’avenue Mohammed VI. Les appartements y sont proposés entre 12 000 et 15 000 DH/m2, là encore sans forcer la négociation, alors qu’au plus haut du marché on en demandait entre 18 000 et 20 000 DH, rappelle M. Benhallam. Pour quelqu’un qui a toujours voulu posséder une maison d’hôte à Marrakech, le timing est là aussi des plus adéquats. Exemple, une maison d’hôte sur la route d’Ourika de 12 500 m2 comprenant 10 chambres et 4 suites, dont les promoteurs envisageaient d’en retirer 24 MDH, se vend aujourd’hui en dessous de 10 MDH.

Ne pas en déduire pour autant que le bradage de prix est généralisé. Une partie des promoteurs reste inflexible en mettant en avant la qualité de ses projets. Et lorsqu’elle est perçue par la clientèle, cette qualité donne effectivement lieu à des transactions, constatent les agents immobiliers. C’est notamment le cas des programmes au quartier de l’Hivernage qui continuent d’être commercialisés de 22 000 à 35 000 DH/m2.  

En fait, les biens dont les prix sont nettement revus à la baisse concernent des invendus cumulés du fait d’un ensemble de facteurs commerciaux défavorables (désertion des spéculateurs locaux et étrangers, explosion de l’offre…). En effet, «il y a encore deux ou trois ans on recensait 4 000 villas et plus de 30 000 appartements achevés et vacants sur le marché», rappelle M. Hage. «Et au vu des faibles rythmes de commercialisation de ces derniers mois, on ne doit pas être bien loin de ces volumes aujourd’hui», estime-t-il.

Selon certains professionnels, les prix de ce stock pourraient baisser davantage. «Vu que les transactions ne reprennent toujours pas, les tarifs devraient continuer de chuter», argumente le directeur de DFY Immobilier. Les étrangers qui quittent Marrakech en liquidant leurs habitations devraient accentuer la tendance, ajoutent d’autres spécialistes. Cela constitue des conditions a priori peu attrayantes pour l’achat spéculatif. «Si les tarifs pratiqués par les promoteurs et les particuliers continuent de baisser, il sera difficile de revendre avec un gain sur le court terme», justifie un spécialiste.

Cependant, d’autres professionnels jugent que les prix ont atteint un plancher. «Cela est conforté par le référentiel des prix des transactions immobilières à Marrakech, publié récemment par la Direction générale des impôts», estime le directeur de Guy Hoquet. En d’autres termes, les prix se rapprochent de ceux du marché. 

Les besoins portent sur de petites surfaces

L’actuel stock d’invendus ne constitue pas la seule offre attrayante au niveau de Marrakech. Des programmes récents développés dans de nouveaux quartiers autour de l’hypermarché Marjane (Saada, Charaf…) attirent de plus en plus les acheteurs de résidences principales et secondaires, selon M. Benhallam. Réalisés sur du foncier à prix relativement correct il y a deux ou trois ans, ces projets de moyen standing sont proposés à 10 000 DH/m2. «Étonnamment, ces biens offrant ascenseurs et cuisines équipées commencent même à attirer plus que les résidences du centre-ville, plus anciennes, proposées au même prix», observe un professionnel. 

Cela fait dire aux spécialistes de l’intermédiation que plus que les acheteurs, ce sont les promoteurs immobiliers qui gagneraient à revenir sur Marrakech, ces derniers n’ayant dans l’ensemble pas lancé de grands projets depuis 5 ans. «Il y a bien sûr le stock d’invendus qui peut dissuader le lancement de nouveaux programmes, mais les acheteurs ont fini par se lasser de cette offre non conforme aux besoins actuels, puisque conçue il y a 6 ans», observe M. Benhallam. La tendance est aux biens de plus petites surfaces et à des produits «moins typés marrakchis».

Plus que tout, l’argument massue qui devrait décider les promoteurs à réinvestir le marché est les prix du foncier devenus très raisonnables. «Grâce, entre autres, aux nouveaux plans d’aménagement marqués par l’ouverture de nouvelles zones, les terrains à Marrakech sont aujourd’hui pratiquement les moins chers au Maroc», souligne le directeur de Guy Hoquet. La barre est à 3 000 DH/m2 pour les lots de villas. Ces derniers jours, un lot de terrain de 2 000 m2 a été cédé à 1 600 DH/m2, un terrain de 1 200 m2 à 2300 DH et des parcelles de 400 à 500 m2 à un peu moins de 3 000 DH. Les terrains constructibles en immeubles R+5 à Guéliz sont proposés pour leur part entre 10 000 et 12 000 DH et jusqu’à 15 000 DH pour les biens qui se distinguent. Cela représente une baisse allant jusqu’à 50% par rapport à 2009, insiste Laurent Hage. A vrai dire, le marché immobilier de Marrakech a bien changé…

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